Scolyte du caféier
Article publié , mis à jour . Laurent PAGE.Le scolyte du caféier est un insecte coléoptère appartenant à la famille des Curculionidés, attaquant les cultures de caféiers. Il est d'origine africaine et est présent dans toutes les régions du monde où se déroule la caféiculture. Les plantations de café de l'Amérique centrale et de l'Amérique du sud sont particulièrement menacées par ce ravageur. Le scolyte est responsable de la maladie du térébrant du caféier et est identifié comme le principal ravageur de café sur le plan mondial.
Cycle de vie
Appelé scientifiquement Hypothenemus hampei, le scolyte du caféier mesure moins de 2 mm de long. La quasi-totalité de son cycle de vie se déroule dans les fruits de caféier au détriment de la graine. Il est capable d'y survivre pendant de nombreux mois. Il entame ainsi se reproduction au cœur des fruits.
Activités néfastes
Le ravageur attaque les fruits de la plante à ses différents stades de maturation. Il creuse des galeries qui sont des portes d'entrée de plusieurs agents pathogènes dont des bactéries du genre Erwinia ou des champignons comme les Fusarium, Aspergillus et Penicillium. Ces agents produisent des mycotoxines dangereuses pour les hommes, dont des ochratoxines. La conséquence principale de cette attaque est une dégradation de la qualité physique et organoleptique des grains. On note aussi une baisse de rendement du fait de la chute prématurée des fruits.
Lutte contre le scolyte du caféier
Pour lutter contre ce ravageur, l'insecticide endosuflan est utilisé partout dans le monde. Toutefois, il se trouve que des souches de scolyte ont montré une résistance à ce produit, un constat fait pour la première fois en Nouvelle-Calédonie. On affirme même que le niveau de résistance de ces souches est tel que ces souches parviennent à supporter des doses 500 à 1 000 fois plus élevées que celles qu'on utilisait classiquement pour éliminer l'insecte.
Des chercheurs ont trouvé une explication à cette situation après avoir découvert un nouveau mode de transmission héréditaire du gène. En effet, il se trouve que ce nouveau mode de transmission immunise les scolytes résistants aux insecticides du genre cyclodiènes parmi lesquels se trouve l'endosuflan. Il a été ainsi envisagé de nouvelles méthodes de lutte contre le scolyte du caféier dont la plus conseillée est l'usage des insecticides biologiques. Les réflexions portent sur l'intégration dans les cultures d'une bactérie dont les spores contiennent une protéine très toxique pour cet insecte.