La mosaïque africaine du manioc
Article publié , mis à jour . Laurent PAGE.La mosaïque africaine du manioc ou African Mosaic Disease (AMD) en anglais, est comme son nom l'indique, une pathologie endémique qui sévit particulièrement dans des zones de productions localisées en Afrique. Cette pathologie virale constitue une sérieuse menace qui ravage les plants de manioc et réduit considérablement les rendements.
Agent pathogène
L'agent causal de cette pathologie est le virus de la mosaïque africaine du manioc ou African Cassava Mosaic Virus (ACMV) en anglais. Les particules de ce pathogène qui est un geminivirus, renferment des ADN (Acides désoxyribonucléiques) circulaires, à brin simple. Ce micro-organisme a pour principal vecteur de transmission les aleurodes ou les mouches blanches (bemisia tabaci), ces minuscules insectes se nourrissent des plantes infectés, puis inoculent les plantes saines. Le déplacement de matériel végétal contaminé ou l'utilisation de boutures infectées, constitue également un mode de propagation de ce virus.
Symptômes
La mosaïque africaine du manioc qui se manifeste au niveau des feuilles, affectent les racines tubéreuses et toute la plante. Cette virose se caractérise par la présence de taches dominées par un coloris vert clair à jaunâtre sur le limbe foliaire marqué par une boursoufflure et une déformation. A un stade avancé de la pathologie, toute la feuille se déforme, s'enroule, se décolore et se distingue par une petite taille. Par la suite, le plant de manioc se rabougrit avec une taille réduite, le diamètre de la tige devient également plus petit. Quant aux tubercules, ils deviennent moins nombreux, le volume qui les caractérise diminue avec pour conséquence une baisse importante du rendement.
Lutte contre la mosaïque africaine
Les principales stratégies de lutte contre la mosaïque africaine du manioc consistent à réduire l'incidence de la pathologie en utilisant les variétés résistantes et en prélevant des boutures non contaminées pour toutes les nouvelles plantations. Le retrait et la destruction des plants infectés sont également des mesures essentielles de lutte contre cette virose. De même, le désherbage ou l'élimination des adventices qui peuvent constituer le réservoir naturel du virus, permet de limiter la propagation de cet agent pathogène.