Ennemis et maladies des espèces fruitières
Article publié , mis à jour . Laurent PAGE.Le Groseillier est assez fréquemment envahi par une tenthrède, sorte de chenille verte, longue de 7 à 8 millimètres, provenant d'une mouche qui apparaît en mai et juillet. Cette chenille pullule quelquefois et dévore toutes les feuilles en peu de temps. On secoue les branches sur une toile et l'on détruit ainsi facilement cet ennemi. On conseille aussi d'arroser les groseilliers infestés avec une infusion de quassia amara, ou une dissolution de savon noir, ou mieux encore de salpêtre, à raison de 150 grammes de salpêtre pour 20 litres d'eau.
Dans l'intérieur des tiges du même arbuste vit quelquefois une larve blanchâtre à tête brune, fournie par la Sésie, espèce de papillon ressemblant assez à une guêpe. On en reconnaît la présence par les déjections qu'elle fait tomber au dehors. Il faut la tuer, soit en incisant le rameau attaqué, soit en introduisant dans la galerie un fil de fer recourbé en crochet à son extrémité. Avec un peu d'habitude, on retire ainsi très facilement l'insecte et on l'amène au dehors. Ce procédé sert d'ailleurs pour détruire les larves de plusieurs sortes, notamment celles du Grand Capricorne, du Cossus gâte-bois, de la Zeuzère, etc., qui creusent de profondes galeries dans le tronc des arbres, peupliers, saules, érables, sorbiers, poiriers, pommiers, etc., et occasionnent souvent des dégâts considérables.
Les Noisettes contiennent souvent un petit ver blanc à tête brune : c'est la larve du Balanin, qui gâte parfois presque entièrement ces fruits. Dans un jardin éloigné des bois, on peut diminuer le nombre de ces insectes en ramassant et brûlant toutes les noisettes véreuses. Les arbustes fruitiers sont peu sensibles aux parasites et aux maladies.