Se soigner avec le sénéçon (Senecio vulgaris)
Article publié , mis à jour . Marie Percheron.Le séneçon, de son nom scientifique Senecio vulgaris, est une herbacée annuelle appartenant à la même famille botanique que la marguerite et la laitue, à savoir celle des Astéracées. Cette plante, également connue sous les appellations de séneçon vulgaire et séneçon commun, est présente dans la grande majorité des zones tempérées. On la rencontre fréquemment aux abords des décharges et des routes, de même que dans les champs.
Le séneçon est une plante herbacée à croissance annuelle, qui peut atteindre jusqu'à 45 cm de hauteur. Les inflorescences sont généralement dépourvues de ligules.
Les fleurs jaunes sont en majeure partie dissimulées par les bractées ; ce qui leur confère un aspect plutôt discret. Les feuilles supérieures manquent de pétioles. Elles sont sessiles et lobées. Leur longueur est généralement de 61 mm et leur largeur de 25 mm. Elles sont couvertes de poils doux, lisses et fins.
Les feuilles situées sur les parties supérieures peuvent être petites et lancéolées. Les tiges et les feuilles sont légèrement succulentes et charnues. Les tiges creuses se ramifient aux sommets et à la base. Le système racinaire se compose d'une racine pivotante peu profonde.
Les graines sont des akènes pourvues de papules, qui deviennent collantes quand elles sont mouillées.
Propriétés médicinales
Le séneçon a une longue histoire en tant que plante médicinale. L'herbe entière est antihelminthique, antiscorbutique, diaphorétique, diurétique, emménagogue et purgative. Elle est souvent utilisée comme cataplasme et intervient dans le traitement de maux de l'estomac.
L'infusion diluée est utilisée comme purgatif. La décoction des feuilles est appliquée sur les mains gercées. La plante peut efficacement traiter les hémorroïdes.
On lui attribue des propriétés anti-traumatiques en Haute-Provence et elle est, de ce fait, utilisée pour traiter les contusions. La pharmacopée traditionnelle l'utilise à des fins d'amélioration de la circulation sanguine.
Dioscoride, médecin grec du 1er siècle, lui attribuait des propriétés anti-inflammatoires. La plante peut être récoltée en mai et séchée pour une utilisation ultérieure. Le jus des feuilles fraîches peut être extrait et utilisé selon les besoins.
Un remède homéopathique est même fabriqué à partir de la plante. Elle est utilisée dans le traitement des troubles menstruels et des saignements de nez.
Cette plante ne doit cependant pas être utilisée par les femmes enceintes. Son utilisation requiert l'approbation d'un professionnel, en raison des nombreux composés toxiques qu'elle contient. De nombreux herboristes déconseillent d'ailleurs son utilisation.
Préparations
Le suc et la décoction servent à un usage intérieur.
La préparation de cette décoction nécessite 30 à 60 grammes de matières végétales « qu'on fera bouillir dans un litre d'eau. Le patient prendra quotidiennement 2 ou 3 tasses de ce breuvage.
Le suc s'obtient, quant à lui, en broyant les feuilles fraîches de la plante. La pâte obtenue est pressée, puis filtrée. La posologie sera, dans ce cas d'une ou deux tasses au quotidien.
Les formulations pour les usages extérieurs sont la décoction et les cataplasmes.
La décoction, qui peut s'utiliser comme lotion ou comme lavement, se prépare en faisant bouillir 50 à 100 grammes de portions de la plante dans un litre d'eau. Les feuilles sont directement appliquées sur la peau comme cataplasme.